Le dossier médical partagé

données de santéLe 6 novembre dernier, la Ministre de la santé Agnès BUZYN a lancé une campagne visant à ce que chacun créé son propre Dossier Médical Partagé (DMP), avec l’objectif de 40 millions de dossiers créés sur la période 2018-2022.
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Ce projet avait été initié en 2004 par le ministère de la Santé et a connu depuis plusieurs reports, notamment en raisons de dysfonctionnements techniques, et plusieurs ralentissements depuis la création des premiers DMP du fait de limites comme l’impossibilité de créer son DMP soi-même.

 

La conduite de ce projet a été reprise en 2016 par l’assurance maladie (unique opérateur avec tout un réseau de caisse d’assurance maladie sur le territoire), et aspire, au-delà de l’objectif de 40 millions de DMP d’ici à 2022, à un meilleur suivi des patients qui disposeront de leur dossier médical, et à limiter la perte de temps et d’informations (examens déjà pratiqués ou inutiles).

 

Le DMP est un carnet de santé en ligne, sur lequel sont stockées les données de santé (sur un serveur agréé par le ministère de la Santé) de chaque patient qui peut les partager avec les professionnels de santé lors d’une prise en charge.

 

Ces données de santé (soins des 24 derniers mois, les résultats des examens passés, allergies connues, antécédents médicaux, comptes-rendus d’hospitalisation, contacts à prévenir en cas d’urgence, etc.) sont accessibles au patient et au médecin traitant. Les autres professionnels de santé n’ont accès qu’aux informations nécessaires aux soins qu’ils pratiquent, et il est possible de masquer des documents ou de supprimer l’accès au dossier à un praticien. Une exception néanmoins, en cas d’urgence vitale, tout médecin peut accéder à l’intégralité du DMP, si le patient en a donné l’autorisation lors de la création de son DMP.

 

Le DMP s’inscrit parfaitement dans l’accélération numérique de la société voulue par les pouvoirs publics en place, et évoluera certainement encore, pour intégrer par exemple des informations sur la santé au travail, évolution préconisée entre autres par les rapports LECOCQ ou FRIMAT récemment remis au Gouvernement.