UE : Composants proscrits dans des cosmétiques

En France, les cosmétiques font partie des produits de santé et sont donc soumis à la réglementation du Code de la santé publique. Sont désignées pour les contrôler, la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Leur vigilance constante sur le marché est partagée et elles ont des pouvoirs communs et complémentaires.

 

Une étude qui préoccupe

Une étude préoccupante a été publiée par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) pour mettre en évidence la présence de substances chimiques interdites dans certains produits cosmétiques vendus en Europe. Cette observation a été faite après avoir analysé près de 4 500 articles entre novembre 2023 et avril 2024, couvrant 13 pays européens. Parmi ces échantillons, 285 produits, soit environ 6%, renfermaient des ingrédients interdits en raison de leurs effets nocifs sur la santé humaine et l’environnement.

Deux substances préoccupantes ont été repérées principalement dans cette étude, à savoir le perfluorononyl diméthicone et le cyclopentasiloxane (D5) qui n’auraient pas dû être inclus dans la composition des cosmétiques. On a aussi retrouvé le perfluorooctyléthyl triéthoxysilane, le perfluorononyléthyl carboxydécyl PEG-10 diméthicone et des solixanes cycliques, comme le cyclotétrasiloxane (D4) et le cyclométhicone, qui est un mélange de D4, D5 et D6.

Ces composants sont souvent présents dans différents produits, tels que les eye-liners, les crayons à lèvres, les après-shampooings et les masques capillaires. Certaines des substances détectées, comme le D5 et le D6, n’étaient pas complètement interdites lors des contrôles, même si elles pouvaient être utilisées à des concentrations limitées dans certaines situations.

A la suite de cette étude, des initiatives ont été prises pour retirer les produits concernés du marché.

 

La responsabilité des professionnels

En France, il est nécessaire pour toute entreprise qui fabrique ou conditionne des produits cosmétiques de se déclarer auprès de l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

La commercialisation d’un produit de beauté nécessite la nomination d’une « personne responsable », généralement le fabricant ou l’importateur. Ce spécialiste assure que chaque produit cosmétique commercialisé respecte les exigences établies par le règlement européen.