Le traitement des données
Dans une récente note, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) s’interroge sur la multiplication des données. Point sur l’ampleur du phénomène, les conséquences et les solutions existantes.
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Le volume des données progresse à un rythme exponentiel, et elles sont aujourd’hui collectées par une multitude d’acteurs, et via de multiples sources (Internet, caméras, satellites, systèmes de navigation…).
Outre le problème de stockage de ces données, c’est leur traitement et leur analyse (statistique ou par IA) qui interrogent : les capacités humaines et technologiques ne sont pas en mesure de traiter l’intégralité de ces données. La masse, le traitement et le stockage de ces données ont des conséquences sur l’environnement : leur impact augmente d’environ 6% par an, et le traitement des données représente aujourd’hui 3.5% des émission de GES.
En plus des conséquences environnementales, la note pose principalement un problème de société : l’utilisation intensive des données « pousse les entreprises du numérique à enfermer, d’une part, l’internaute dans des bulles de filtres, qui confirment ses points de vue, confortent ses croyances et les sujets qui semblent l’intéresser, et à inciter, d’autre part, le consommateur à toujours consommer davantage sous l’effet de cette « industrie de l’influence » (…). Elle précise également que « cette course à l’attention a aussi profondément transformé le journalisme. »
Les répercussions de cette surconsommation sont nombreuses : stress, réduction de la créativité, baisse de productivité, saturation, gaspillage d’énergie, empreinte environnementale…
Aujourd’hui, il apparait nécessaire de rechercher des solutions pour limiter la croissance des données, que ce soit pour le choix et la transmission de données utiles et à conserver.
Par ailleurs, il semblerait que la sobriété numérique soit en premier lieu un engagement culturel, et il est donc indispensable d’améliorer l’information liée aux enjeux et conséquences du numérique et à la législation déjà mise en place.
Consultez ici le rapport dans son intégralité.